Conseil des athlètes: Énoncé concernant le récent scandale de dopage de l’IAAF

Au cours des treize derniers mois, le sport de l’athlétisme a été discrédité par un certain nombre de cas de dopage très médiatisés, ainsi que par l’émergence de preuves révélant du dopage systémique en Russie.  De plus, des officiels de haut rang de notre organisme de régie, l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), sont accusés d’avoir activement cherché à dissimuler des infractions antidopage, et, dans quelques cas, à extorquer de l’argent de certains athlètes pour le faire. 

Le Conseil des athlètes d’Athlétisme Canada (ci-après le « Conseil »), parlant au nom des athlètes canadiens, tient à exprimer qu’il condamne complètement ces actes.  Au cœur même de notre sport se trouve la pureté et l’intégrité, qui se trouvent maintenant compromises par les mêmes personnes qui étaient responsables de défendre ces principes de base.  

En ce qui concerne l’IAAF, le Conseil désire applaudir les réformes qui sont en train d’être implantées, dont la création d’une unité de l’intégrité complètement indépendante, ainsi que la multiplication par deux du budget antidopage.  De plus, le Conseil appuie les décisions de suspendre la Fédération russe d’athlétisme (ARAF) indéfiniment, selon les recommandations de la Commission indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA), et de suspendre les quatre officiels de haut rang impliqués dans l’extorsion d’argent de Lilya Shobukhova en échange d’une dissimulation de son infraction antidopage. 

Le futur de l’athlétisme dépend de l’engagement de l’IAAF à effectivement mettre en œuvre ces réformes, de façon à assurer un sport équitable et propre pour tous.  Par conséquent, le Conseil croit que, pour que l’IAAF puisse regagner la confiance, elle doit continuer d’enquêter de façon indépendante et transparente, afin de déterminer l’étendue de tous les méfaits, et doit appliquer les mesures appropriées à toutes les personnes impliquées.  Suite au rapport le plus récent de l’AMA, ceci comprend une enquête pour savoir ce que savaient les officiels de l’IAAF concernant la corruption qui eut lieu du temps de l’ancien président de l’IAAF, Lamine Diack. 

À ce moment, le Conseil aimerait aussi exprimer sa gratitude à la famille Stepanov, pour les divulgateurs qui ont porté ce cas à l’attention du monde.  Le futur de l’antidopage repose sur la cueillette de renseignements.  Ainsi, le Conseil croit  que le sport doit favoriser un environnement qui protège les individus désirant dévoiler des renseignements pertinents.  Ceci étant dit, le Conseil tient à saisir l’occasion pour reconnaître les efforts de plusieurs personnes à l’intérieur de l’IAAF, qui ont refusé de rester à l’écart et qui ont plutôt mis de la pression sur les plus hauts officiels pour qu’ils agissent, risquant leurs propres emplois ce faisant. 

Le Conseil croit que les athlètes et les entraîneurs jouent un rôle primordial dans le nettoyage de notre sport.  Avec les pieds bien ancrés, les athlètes sont les personnes qui sont dans la meilleure position pour voir où le dopage survient.  Les entraîneurs peuvent utiliser leur position d’influence afin de guider la carrière des athlètes vers un sport propre.  Par conséquent, le Conseil exhorte tous les athlètes et entraîneurs à collaborer activement avec leur organisme antidopage et à donner les renseignements concernant tout méfait.  Rester à l’écart, sans rien faire, en sachant que du dopage survient, n’est pas une option.  C’est plutôt courir vers sa perte pour notre sport.  Pour faire partie de la solution, signalez le dopage à l’AMA (voir https://www.wada-ama.org/fr/signalement-dopage).  Pour faire sa part, le Conseil aimerait que davantage 

soit fait par les fédérations membres pour employer des entraîneurs au dossier propre, et aussi pour prendre des mesures punitives contre les entraîneurs qui ont un historique d’infractions concernant le dopage. 

Le Canada connaît bien le dommage que peut causer le dopage dans le sport de l’athlétisme.  Pendant des années, suite à la saga Ben Johnson, l’athlétisme fut un sport à mis à l’écart au Canada.  Mais, nous voyons maintenant notre sport reprendre de la vigueur, grâce en partie à un groupe d’athlètes visant la plus haute marche du podium, et à un bon programme antidopage sous l’ombrelle du Centre canadien pour l’éthique dans le sport (CCES).  Il faut remarquer que l’athlétisme canadien n’est pas à l’abri du dopage, trois cas positifs étant survenus au cours des douze derniers mois.  Le Conseil demeure toutefois confiant que, via le CCES, un chef de file mondial comme organisme national antidopage, les athlètes qui se sont dopés, et ceux qui choisiront de se doper dans le futur, seront découverts et sanctionnés de façon appropriée.  Ceci étant dit, le Conseil demeure inébranlable dans sa position que la culture à Athlétisme Canada en est une de sport juste et propre.  Plusieurs de nos meilleurs athlètes incarnent ceci, en étant des modèles sur la piste et à l’extérieur.  Ils représentent le genre d’athlètes dont nous avons besoin globalement, ceux qui peuvent inspirer la prochaine génération à participer à l’athlétisme et à leur passer leurs valeurs. 

Le Conseil aimerait aussi remercier Athlétisme Canada puisqu’il est à l’avant-garde de ceux qui demandent que des mesures soient prises pour enrayer le dopage et la corruption.  Une position bien ancrée concernant le dopage a des retombées qui touchent toute la culture de l’athlétisme, une culture où les athlètes n’ont pas peur de s’exprimer à propos des problèmes. 

Selon les items mentionnés précédemment, le Conseil demande à l’IAAF de prendre les mesures suivantes :

  1. Transparence à travers toutes les réformes entreprises par l’IAAF, dont la feuille de route à suivre par l’ARAF pour sa réintégration en tant que fédération membre;
  2. Création d’un système de gouvernance et gestion complètement transparent pour l’IAAF, comprenant la divulgation de tous les renseignements concernant les finances et la gestion via la publication de rapports financiers annuels vérifiés, de rapports annuels de gestion, d’une politique et de procédures concernant la gouvernance, une vérification annuelle de la gouvernance, et de tous autres renseignements qui permettront à toute partie intéressée de déterminer si l’organisation est gérée adéquatement, équitablement, et de façon à offrir des bénéfices à tous ceux qui sont impliqués dans les affaires de l’IAAF;
  3. Protection et appui à toutes les personnes qui peuvent offrir des preuves de dopage, de corruption et d’extorsion;
  4. Promotion et responsabilisation des athlètes, en leur donnant une voie et une occasion de participer à l’intérieur de chaque fédération membre, via une politique exigeant la création de conseils d’athlètes qui participent formellement à la gouvernance de chaque fédération membre.

 

Sportivement vôtre,

 

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