par Jonathan Yue
Après des années d’entraînement, d’encadrement, de pleurs de joie et de cris depuis les lignes de côté, des championnats canadiens aux Championnats du monde, quatre membres de la communauté canadienne de l’athlétisme ont fait leur entrée au Temple de la renommée d’Athlétisme Canada, jeudi soir à Toronto.
Ann Peel, 30 fois championne canadienne des épreuves de marche, le double médaillé des championnats du monde et médaille de bronze olympique Dylan Armstrong, ainsi que les entraîneurs de plusieurs athlètes qui ont représenté le Canada et abaissé des records John Fitzgerald et David Lyon ont été intronisés en marge des Championnats de la NACAC 2018 dans la Ville Reine.
Ann Peel n’arrivait toujours pas à croire ce qui se passait même après avoir prononcé son discours tandis que les gens la félicitaient pour son intronisation.
« Tu ne viens jamais à penser que tu vas être vraiment bonne et cela a été un parcours très amusant pour me retrouver ici aujourd’hui », raconte Peel.
D’abord une spécialiste du 400 mètres, elle est tombée en amour avec la marche et n’a plus changé d’avis. Elle a remporté plus de 30 titres canadiens au cours de sa carrière, établissant une marque nationale qui a pris des années après sa retraite pour être abaissée.
À l’écart de la piste, Peel a été un chef de file pour offrir des possibilités équitables pour les athlètes, jouant un grand rôle pour intégrer la marche féminine dans les compétitions internationales. Même après s’être retirée de la compétition, Peel est restée impliquée dans le sport, travaillant pour inspirer la prochaine génération d’athlète de la même façon dont son entraîneur John Fitzgerald l’a inspirée. Ils étaient jeudi côte à côte, faisant leur entrée ensemble au Temple de la renommée.
« Me séparer et mon parcours d’athlète de [John Fitzgerald] est impossible. Je ne sais pas par où commencer pour vous dire combien il est spécial pour nous d’entrer ensemble au Temple de la renommée », raconte Peel en souriant.« Je la connais depuis qu’elle a 15 ans. Je sais tout sur elle et elle sait tout sur moi », a ajouté Fitzgerald.
Entraîneur profondément tourné vers ses athlètes, John Fitzgerald plaçait toujours ses protégés en priorité. Comprenant que chacun était différent, il a accommodé chacun de leurs besoins de façon différente, comparant l’exercice à de l’art.
« Ma vie comme entraîneur était de travailler avec les athlètes et voir les jeunes sur le podium et vraiment avoir du plaisir », raconte Fitzgerald. « Être entraîneur c’est comme travailler avec des couleurs, chacun est différent. Un athlète peut avoir beaucoup de force, un autre beaucoup de flexibilité alors il faut parvenir à tout mettre ensemble. »
Pour le lanceur de poids Dylan Armstrong, il n’y avait pas de demi-mesure quand il se présentait au cercle pour s’exécuter. Médaillé à tous les niveaux de compétition, Armstrong a décroché deux titres panaméricains, deux médailles des Championnats du monde et un titre des Jeux du Commonwealth.
En 2015, il est aussi devenu médaillé olympique après avoir reçu une médaille de bronze des Jeux de 2008 quand le Bélarus Andrei Mikhnevich a été disqualifié après avoir été trouvé coupable de dopage. Le détenteur du record canadien a accroché ses crampons après sa deuxième participation olympique, aux Jeux de Londres en 2012.
Dans la catégorie de bâtisseur, l’entraîneur feu David Lyon a développé plusieurs athlètes avant de servir comme gérant de plusieurs équipes nationales canadiennes. En 2996, il a démarré le Club d’athlétisme Razorbacks et il s’est rapidement mis à gérer des équipes. Déjà admis au Panthéon des sports du Manitoba, Lyon était représenté par son épouse et ses deux fils, qui étaient bien honorés par ce geste.
« À ce jour, il a encore un effet sur l’athlétisme », a déclaré sa famille. « Quand il a été intronisé au Panthéon des sports du Manitoba, il était très heureux et bien touché par l’événement. Ici, il se serait retrouvé parmi les siens. C’était sa scène et il aimait vraiment être entouré par tous ces jeunes athlètes. »
En présence des athlètes membres de l’équipe canadienne aux Championnats de la NACAC, Peel, Fitzgerald, Lyon et Armstrong écrivent leur nom dans l’histoire de l’athlétisme canadien devant leurs parents, amis et la génération actuelle de talents canadiens.
