Le temps humide et chaud a favorisé des chronos rapides aux sprints et des performances audacieuses à l’échelle de la compétition en cette première journée d’épreuves d’athlétisme aux Jeux olympiques de Tokyo.

Mohammed Ahmed a dû lutter contre les éléments pour terminer au sixième rang de la première épreuve médaillée de la compétition, complétant la finale masculine du 10 000 mètres avec un chrono de 27:47.76, son meilleur de la saison.

« C’était difficile. J’ai tenté de rester patient, de lire la course. Autant que j’ai pu, j’ai fait mon chemin, un pouce à la fois vers le groupe des meneurs, a déclaré Ahmed. J’ai donné un coup avec 700 mètres à faire, tentant le tout pour le tout. Il ne me restait plus grand-chose sur les 200 derniers mètres. Je suis déçu du résultat, mais pas de la façon dont j’ai couru. »

Bon matin Tokyo

John Gay, Matt Hughes et Django Lovett ont volé la vedette pour le Canada au cours de la première séance des épreuves d’athlétisme aux Jeux olympiques de Tokyo.

Gay et Hughes ont obtenu leur place en finale du 3000 mètres steeplechase chez les hommes.

« Nous avons amorcé cette course avec un plan bien simple : nous qualifier », a indiqué Hughes, qui a pris le quatrième rang de sa vague avec un chrono de 8:13.56, son meilleur de la saison. « Je me suis placé en troisième ou quatrième position avec 600 mètres à franchir. J’ai vu le chrono alors je savais que tant que je restais accroché à la cinquième ou à la sixième place, j’allais me qualifier sur la base de mon chrono. »

« J’étais bien heureux de pouvoir courir la première vague. Habituellement c’est la plus rapide des deux, a indiqué Gay, dont le chrono de 8:16.99 était un record personnel et lui a valu le cinquième rang de sa vague. « Historiquement, si tu passes sous la barre des 8:20, tu as de bonnes chances de passer en finale. J’ai vraiment couru au meilleur de mes capacités aujourd’hui. Je suis heureux du calme que j’ai pu maintenir. Je suis heureux d’avoir couru avec bravoure et d’avoir rendu le Canada fier. »

Lovett a obtenu sa place en finale du saut en hauteur masculin grâce à un saut de 2,28 mètres.

« J’avais un plan et je l’ai exécuté et tout s’est bien passé, a déclaré Lovett. Je suis heureux, mais je garde mon calme tout au long de la compétition. Ce n’est pas le temps ici de perdre le contact avec la réalité. Il reste encore du travail à faire et je reste très concentré. »

Son coéquipier Michael Mason n’est pas parvenir à franchir la barre à 2,28 mètres et ne s’est donc pas qualifié pour la finale.

« Tout se passait bien, puis ça ne fonctionnait plus, raconte Mason. Je me sentais bien. Tout se passait bien à 2,25 mètres. Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé. »

Le trio canadien en action au 800 mètres féminin n’est pas parvenu à percer le talentueux groupe de compétitrices inscrites. Melissa Bishop-Nriagu, Lindsey Buttersworth et Madeleine Kelly ne sont pas parvenues à accéder à la ronde suivante.

« Ce n’est pas une position plaisante dans laquelle se retrouver, a déclaré Bishop Nriagu. Il s’agit de mes troisièmes Jeux et je sais que beaucoup de choses peuvent se produire sur la piste, peu importe à quelle étape de la compétition. Je crois qu’il faut courir chacune de ces courses comme si elles sont des finales et aujourd’hui, c’est tout ce que j’ai pu donner. »

« Je suis plutôt déçue. Les choses ne sont certainement pas passées en ma faveur, raconte Butterworth. Je ne me suis pas retrouvée en bonne position dès le départ. Chaque fois que je voulais tenter quelque chose, j’étais prise en étau. »

Crystal Emmanuel a affiché un chrono de 11.18 secondes pour terminer troisième de sa vague et accéder aux demi-finales du 100 mètres féminin. « Je suis sortie pour exécuter le plan et c’est ce que j’ai fait pour atteindre les demi-finales, a déclaré Emmanuel. Je dois être prête pour ces demi-finales, rester compacte comme je l’ai fait dans la chaIeur et sortir en demi-finale pour tout donner. »

Khamica Bingham a terminé quatrième de sa vague du 100 mètres féminine avec un chrono de 11.21 secondes, ce qui a suffi pour la qualifier pour la demi-finale. « C’est assez constant, a déclaré Bingham. J’ai affiché ce chrono sur un bon nombre de courses maintenant, mais il y a une grande place à l'amélioration. Je dois simplement exécuter une course complète. »

Le soleil se couche sur la première journée

Trois Canadiennes étaient en action à l’épreuve féminine du 5000 mètres.

La détermination d’Andrea Seccafien malgré le temps chaud et humide a rapporté, lui rapportant une place en finale féminine du 5000 mètres grâce à son chrono de 14:59.55. Elle a pris le 10e rang de la première vague. « Le 5 km est à un autre niveau cette année, extrêmement compétitif, a déclaré Seccafien. C’était assurément très physique. Il y a quelques occasions où j’ai adopté une tactique que je n’aurais pas dû adopter, mais c’est difficile à savoir au moment où ça se passe. »

Julie-Anne Staehli a réalisé un chrono de 15:33.39 dans la même vague, ce qui lui procurait le 17e rang. « Le rythme était difficile et douleureux, a déclaré Staehli. Je sais que je cours cette distance sous les 15 minutes, mais ce soir, un chrono de 15:30 en était l’équivalent. »

Kate Van Buskirk a offert une prestation audacieuse en réalisant un chrono de 15:14.96 pour terminer 14e. « Je savais au départ qu’atteindre la finale était une grosse commande et que j’aurais besoin de réaliser un record personnel, a indiqué Van Buskirk. Bien que je sois déçue de ne pas avoir couru plus vite et m’être mieux classée, je suis vraiment emballée d’être ici. Je suis heureuse de mon engagement à ma course ce soir et j’ai pris beaucoup de plaisir de me retrouver à ces Jeux olympiques. »

La journée était difficile dans le cercle des lancers pour les Canadiennes Brittany Crew et Sarah Mitton qui n’ont pas obtenu de billet pour la finale.

« C’était difficile. C’était la première vraie compétition à laquelle je participais en 10 semaines, raconte Crew. Au cours des deux derniers mois, j’ai beaucoup travaillé pour retrouver ma pleine santé alors je suis fière de cela. J’avais simplement besoin d’un peu plus de temps et ce temps m’a manqué. »

« Offrir ma pire performance de l’année aux plus grands Jeux de ma vie est un peu difficile à avaler en ce moment, a dit Mitton. Ce sont mes premiers Jeux, je le sais bien, mes premiers lancers, mais je crois que j’ai pris la situation un peu trop à la légère. Arrivée au troisième lancer, la pression m’a envahie. »