Sarah MacPherson prend sa retraite

Sarah MacPherson a fait sa marque, et voilà qu'elle va maintenant céder sa place.

Après avoir passé sa carrière à inscrire son nom dans les livres des records de son école et de son association sportive, et elle a ajouté son nom à la liste des meilleures coureuses de l'histoire du Nouveau-Brunswick, en plus d'avoir représenté son université, sa province et son pays avec distinction, elle a décidé de prendre sa retraite.

MacPherson détient le record de l’Université de Tulsa au 1000 mètres, école qu’elle fréquentait en raison d’une bourse d’études qu’elle a reçue pour faire partie de l’équipe d’athlétisme. Elle détient aussi le record du mile au sein de l’association C-USA.

Athlétisme Canada a contacté Sarah pour discuter de ses débuts en athlétisme, des hauts et des bas qu'elle a vécus, des raisons qui l'ont incitée à prendre sa retraite et des gens qui ont contribué à son parcours en cours de route.


Pourquoi était-ce le bon moment pour prendre votre retraite ?

« Je composais avec une blessure au moment où la pandémie a commencé, j'avais le temps de m'arrêter et de réfléchir à ma carrière, ainsi qu'à ma vie dans l'ensemble. C'était rafraîchissant d'être à la maison avec mon fiancé et cela m'a fait réaliser à quel point j'étais malheureuse d'évoluer dans le milieu de la course. Ma famille et mes amis me manquaient. Je devais aussi composer avec un mal chronique et je me demandais si j'allais un jour retrouver ma pleine santé. L'incertitude en ce qui a trait aux Jeux olympiques, et aussi à savoir si j'allais pouvoir participer à des compétitions en 2021, m'a amenée à conclure que c'était le meilleur moment pour prendre ma retraite. »

 

Racontez-nous vos débuts, comment avez-vous commencé à faire de la course sur piste ? Y a-t-il quelqu'un qui vous a inspiré à le faire ?

« Je pense que mon sens de la compétition venait du fait que j'avais deux frères. J'essayais sans cesse d'être meilleure qu'eux et je faisais de mon mieux pour les suivre. J'aimais la fébrilité de la compétition et de la victoire. Je mettais sans cesse au défi des camarades de classe de faire la course autour de l'école, j'aimais ça quand ça bougeait. Quand j'ai commencé à faire de la compétition à l'université, j'ai davantage cherché à devenir aussi bonne que possible. J'aime la sensation de tenter de repousser mes limites pour faire en sorte que je me surprenne moi-même. J'ai toujours admiré Hilary Stellingwerff, elle était toujours calme et sereine, et elle parvenait à mettre à exécution ce qu'elle cherchait à faire. Jessica O’Connell m'a aussi beaucoup inspirée en raison de ses habitudes de travail et de sa persévérance à surmonter les obstacles, comme les blessures. »

 

 Y a-t-il quelque chose à propos de la compétition que vous adorez, mais qui pourrait surprendre les gens ?

« Un de mes aspects favoris de la compétition, c'est probablement la fin d'une épreuve, quand tout le monde est tellement soulagé et ressent une ivresse où tu as l'impression de te retrouver au même diapason que toutes les autres coureuses dans la course. J'aime vraiment ce sens de la camaraderie. »

 

En rétrospective, quelle a été votre plus grande victoire et votre plus grande réalisation au cours de votre carrière dans la NCAA ? 

« Ma plus grande réalisation à Tulsa a été de remporter le titre du mile en salle de l’association C-USA et d'établir un nouveau record. Ce fut ma meilleure performance, mais je suis aussi très contente de cette réalisation en raison de la façon dont je me suis comportée dans les mois et les jours qui ont précédé la course. J'avais subi une rupture complète du fascia plantaire en novembre et j'avais dû m'arrêter pendant plus d'un mois. J'ai essayé de faire preuve d'intelligence et de revenir prudemment, mais assez rapidement pour disputer les compétitions en salle. J'ai commencé à avoir des problèmes de fasciite plantaire dans mon autre pied après deux mois d'entraînement, alors j'ai pris une semaine de congé et je me suis présentée à cette rencontre avec calme et confiance. Je suis fière de la façon dont j'ai géré cette situation-là.

« Tulsa m'a forcée à passer par une grande courbe d'apprentissage, alors que j'ai subi plusieurs blessures et je me sentais un peu démunie. Cependant, cela m'a forcé à apprendre à prendre ma santé en main, j'ai réalisé que j'étais la mieux placée pour savoir comment je me sentais et ce dont mon corps a besoin. Quand j'ai commencé à prendre plus d'initiative à l'entraînement et à m'attarder davantage à ma santé, tout est pas mal tombé en place. Tulsa a aussi été un formidable milieu sur le plan collectif. Mes coéquipières étaient toujours tellement solidaires, elles m'ont acceptée telle que j'étais. J'imagine qu'elles m'ont aidée à évoluer et à devenir la personne positive que je suis aujourd'hui. »

 

Vous avez remporté un bon nombre de titres provinciaux et établi un record ou deux, comment on se sent de savoir que son nom est enregistré à jamais dans les annales du Nouveau-Brunswick ?

« Inscrire mon nom dans les livres d'histoire s'est toujours trouvé sur ma liste de priorités. C'est formidable d'avoir réussi et je suis enchantée de voir l'athlétisme grandir un peu partout. Un grand merci à Geneviève Lalonde, qui m'a toujours poussée et fait en sorte que ces records aient été encore plus difficiles à atteindre. »

 

Faire partie de l'équipe des Universiades d'été de la FISU représente un grand moment dans votre carrière. Qu'est-ce que cela a signifié pour vous et pourquoi cette compétition représente-t-elle quelque chose de presque aussi important que les Jeux olympiques ?

« Mon entraîneure Heather Hennigar m'a dit avant la compétition que c'était comme des mini-Jeux olympiques, et je n'ai pas été déçue. Ce fut à la hauteur de ce pour quoi je m'étais préparée. Cela m'a effectivement donné un aperçu de ce qui se passe sur la plus grande scène. Le fait de porter les couleurs de l'équipe nationale et d'affronter des athlètes d'autres pays en compagnie d'une autre Canadienne à mes côtés, c'est un moment que je n'oublierai jamais. »

Regardez Sarah disputer l'épreuve du 1500 mètres aux Universiades d'été de la FISU 2017

 

Comment c'était de s'entraîner avec Heather au Carrefour de l'Ouest, à essayer constamment d'améliorer votre temps record personnel, et ensuite de bien faire aux Championnats nationaux ?

« Heather était mon entraîneure de rêve. Elle a géré toutes mes blessures graves et elle a su me pousser quand c'était le moment de me pousser. Elle est très attentionnée et compréhensive. À ma première année, je me faisais du souci à propos des attentes et je me suis retirée de plusieurs courses. Même si elle était déçue, Heather m'a aidée à passer à travers ce blocage mental et plusieurs autres difficultés. J'ai adoré les programmes que Heather a élaborés ; les journées faciles étaient censées être faciles et les journées difficiles étaient DIFFICILES. J'ai adoré à quel point le personnel au Carrefour de l'Ouest a été amené à s'impliquer dans mon programme d'entraînement, en utilisant les tests de vitesse, de VO2 et neuromusculaires pour adapter les programmes et les séances aux besoins de chaque athlète. J'ai aussi toujours eu l’appui de l'équipe de soutien intégré quand venait le moment de prendre des décisions au sujet de blessures. Les mots me manquent pour exprimer à quel point je suis reconnaissante pour le processus de développement que j'ai vécu au Carrefour de l'Ouest et d'avoir pu en faire partie. »

 

Quel moment, événement ou compétition a été le plus mémorable de votre carrière et pourquoi ?

« Ma course la plus mémorable, il faut que ce soit la finale du 1500 mètres aux Championnats canadiens d'athlétisme 2017. J'avais besoin de bien me classer pour être retenue au sein de l'équipe de la FISU, et je me souviens qu'au virage à 400 mètres, je me sentais calme tandis que toutes les autres coureuses ont commencé à se crisper. J'étais en bonne position et j'ai été en mesure de garder mon entrain et garder le rythme avec Gabriella DeBues-Stafford, Nicole Sifuentes et Shelia Reid jusqu'aux 100 derniers mètres, quand elles ont alors pu passer à une vitesse supérieure que je n'étais pas capable d'atteindre. C'est un beau souvenir parce que ma performance m'a permis d'avoir un avant-goût de comment c'était d'affronter les meilleures au monde et ça m'a fait réaliser que de faire partie de l'équipe olympique 2020 était chose possible. »

 

Qu'est-ce que cela signifiait de porter l'unifolié et de représenter votre pays ?

« Porter le maillot d'Équipe Canada et représenter mon pays, c'était mon rêve ultime. J'aime mon pays, j'y ai mis le travail qu'il fallait et je me suis donnée une possibilité de représenter mon pays du mieux que je le pouvais. »

 

La recherche sur le cancer et la santé mentale sont des causes qui vous tiennent à cœur. Comment avez-vous fait pour trouver le bon équilibre entre votre ambition professionnelle sur la piste et en dehors?

« J'ai complété ma maîtrise à l'Agence du cancer de la Colombie-Britannique et j'ai été chanceuse que mon patron ait été disposé à continuer de me garder dans son équipe pendant que je voyageais, que je m'entraînais et que je disputais des compétitions. J'aimais aussi le fait de redonner et de faire du bénévolat au centre communautaire local. J'ai pu faire ces autres activités parce que j'avais un bon sens de l'organisation et je faisais attention pour ne pas trop étirer l'élastique. Chaque athlète est différent, mais j'adorais avoir un tel équilibre dans ma vie, d'avoir des choses qui venaient enrichir ma vie autres que la course. »

 

 Quel est l'aspect le plus difficile d'une carrière en athlétisme de compétition ?

« Après réflexion, je dirais que la partie la plus difficile d'être une athlète de compétition, c'est de trouver un milieu d'entraînement qui permet d'avoir du succès au plan sportif, mais aussi d'être heureuse sur le plan personnel. J'ai eu droit à toutes les occasions pour connaître du succès sportif, mais malheureusement, un milieu néfaste a provoqué de l'anxiété inutile et c'était difficile à gérer. Bien que j'avais une formidable équipe de soutien autour de moi, je me sentais seule et isolée par moments pendant les camps d'entraînement et les compétitions, loin de ma famille et de mes amis. Je suis certaine que ce n'est pas comme ça dans tous les milieux de haute performance, mais c'est important d'en tenir compte quand on envisage de rejoindre les rangs d'une nouvelle équipe. »

 

Qui sont les gens qui vous ont aidée pendant votre carrière compétitive ? 

« Merci à mes parents et à ma famille d’avoir toujours soutenu mes rêves sportifs. Mon entraîneur d'école secondaire et pour l'éternité Greg Allan, du Club de course Fast Tracks de Fredericton, m'a semblé toujours avoir les bons mots pour bien me conseiller quand j'en avais le plus besoin. Merci à Heather Hennigar d’avoir toujours cru en moi. Même que ça n'allait pas bien, tu as continué de me pousser à devenir meilleure. Merci aux membres du remarquable personnel de soutien d'Athlétisme Canada au Carrefour de l'Ouest pour leur empathie, c'était toujours plaisant de les côtoyer et ils ont toujours tout fait pour me garder en santé. Merci à mes amis et à mon fiancé pour l'encouragement soutenu et le soutien émotif quand j'en avais le plus besoin. Vous avez tous été des personnes importantes dans ma vie sur la piste et je serai à jamais reconnaissante pour votre soutien. » 

 

Quelle est la prochaine étape pour vous ?

« Je viens de me fiancer, alors mon ami de cœur et moi sommes à planifier le mariage. Je suis bénévole pour l'organisme Jeunesse, J'écoute dans le rôle d'intervenante en situation de crise, ce qui représente une plateforme formidable et une communauté composée de personnes merveilleuses. Je travaille à temps plein en tant qu'assistante de recherche et je prévois rester impliquée dans la recherche sur le cancer puisque j'aime beaucoup ça. Mes priorités en ce moment, ce sont de fonder une famille et de continuer à contribuer à la recherche sur le cancer. »

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