Nate Riech est arrivé aux Jeux paralympiques de Tokyo avec un seul objectif : remporter l’or au 1500 mètres. C’est ce qu’il a fait et plus encore samedi, dominant ses adversaires et établissant un record des Jeux avec un chrono de 3:58.92. 

« C’est comme si j’étais trop concentré sur la médaille d’or alors mon psychologue sportif et moi avons convenu que j’allais seulement essayer de rendre fier le garçon de 10 ans que j’étais, paralysé dans un lit d’hôpital. C’était mon objectif et je crois bien l’avoir réalisé », indique Riech. 

Après s’est installé au deuxième rang tôt dans la course derrière le Français Louis Radius, Riech a accéléré la cadence au deuxième tour, laissant tous ses rivaux derrière. Il a franchi la ligne d’arrivée plus de quatre secondes devant l’Algérien Abdelkrim Krai, médaillé d’argent. 

« Quand Radius a décollé, c’était parfait. Je me suis glissé derrière lui et je pouvais l’entendre commencer à respirer plus lourdement quand j’ai commencé à accélérer. C’était le temps de foncer, a déclaré Riech. J’ai cru pouvoir m’échapper comme je l’ai fait aux Championnats du monde. Puis je voulais profiter des 200 derniers mètres. Ce que j’ai aussi fait. » 

Malgré qu’il se soit permis de ralentir sur cette dernière section, Riehc est fier du record paralympique qu’il a réalisé et qu’il partage avec ceux qui l’ont aidé à réaliser son but de monter sur la plus haute marche du podium au Japon. 

« Je crois que c’est bon. Je suis plutôt renversé pour le moment. Je suis vraiment très fier de mon équipe et de tous ceux qui m’ont aidé à arriver à ce point. Le Canada est sur une belle lancée depuis quelques semaines et c’est magnifique d’en faire partie », affirme Riech. 

Liam Stanley a pris le cinquième de la course, établissant un record paralympique de la catégorie T37 grâce à un chrono de 4:06.95. 

« J’ai exécuté la course de la façon selon le plan. Je n’avais simplement pas la fin de course que les gars devant moi ont réalisée. Je suis fier de l’effort et si je n’ai pas remporté de médaille, je repars d’ici avec un record, indique Stanley. C’est vraiment une grande réalisation. Après mon record du monde, c’est le plus gros record que j’ai abaissé au cours de ma carrière et de battre la marque d’un gars comme Michael McKillop, qui est possiblement le meilleur coureur des catégories ambulatoires de l’histoire, me rend très fier. » 

Renee Foessel a pris le quatrième rang en finale féminine du disque F38 avec un lancer de 32,23 mètres malgré la pluie plutôt intense. 

« La pluie a compliqué la situation, mais nous sommes arrivées prêtes à affronter les conditions, nous avions un plan de match et nous l’avons exécuté du mieux que nous pouvions, a déclaré Foessel. J’espérais un meilleur résultat, mais il faut lancer et faire du mieux qu’on peut. Malheureusement, aujourd’hui c’est ça le mieux que je pouvais faire. »  

Jenn Brown a aussi dû négocier avec la pluie pour réaliser un lancer de 27,57 mètres et prendre le huitième rang de la finale féminine du disque F38. 

« J’étais satisfaite de chaque lancer que je continue de bâtir. Je n’ai pas paniqué même si c’était très, très mouillé à la fin. Nous avons tenté de nous ajuster, mais je n’arrivais pas à bien faire fonctionner mon côté gauche aujourd’hui, raconte Brown. La pluie représentait un défi, mais nous étions toutes aux prises avec les mêmes conditions. »  

Thomas Normandeau a franchi la ligne d’arrivée avec un chrono de 50.02 secondes au 400 m T45 masculin pour conclure la soirée du Canada à Tokyo. 

« Je me suis mieux senti qu’hier. J’avais un couloir intérieur et j’ai dû mesurer mes ardeurs face aux autres coureurs. Je suis sorti avec une position un peu plus conservatrice et je me suis retrouvé dans peloton, puis j'ai tout donné à la fin de la course, indique Normandeau. Il y avait pas mal de gars qui sont forts sur le départ et c’est toujours bon de courir contre eux et aspirer d’être comme eux un jour. » 

Quelques heures plus tôt, Austin Smeenk a démarré la journée du Canada sur la piste avec un gros effort en finale masculine du 800 mètres T34. Forcé de négocier avec l’achalandage du peloton pendant la majeure partie de la course, il a pris le cinquième rang avec un chrono de 1:47.58. 

« J’étais un peu surprise de notre vitesse au premier virage. Je m’attendais à ce que tout le monde fonce davantage. Il y a eu peu de brasse-camarade et ça me préoccupait un peu. Je craignais qu’on se retrouve avec un accident avec autos de fauteuils roulant si près les uns des autres, a indiqué Smeenk. J’ai été un peu piégé dans ce groupe. J’ai dû attendre que les couloirs s’ouvrent un peu plus et rendu là, il était trop tard. »