Par un dimanche soir humide à Budapest, Ethan Katzberg a rejoint le club sélect des champions du monde.
« C’est une sensation incroyable. Comme il s’agissait de mes premiers Championnats du monde, je ne savais pas exactement à quoi m’attendre, mais je suis arrivé avec la bonne approche et la compétition a été extraordinaire, » raconte Katzberg.
Tout ce qu’il avait à faire pour rejoindre ce club sélect était de battre le record canadien du lancer du marteau chez les hommes et c’est ce qu’il a fait dès la ronde de qualification, réalisant au passage le plus long lancer parmi tous les concurrents. Il a ensuite refait le coup en finale.
« Je savais que la compétition serait féroce ici. Je savais que je devais tout donner. Mon entraîneur Dylan Armstrong m’a dit d’y aller à fond dès le départ. Je pense que cela m’a donné beaucoup de confiance et j’ai réussi un record personnel, un record canadien et je suis maintenant champion du monde », déclare Katzberg.
Katzberg a expédié un lancer de 81,25 mètres dans le ciel hongrois pour mettre la main sur la médaille d’or. À l’atterrissage, son lancer devançait celui du quintuple champion du monde en titre Pawel Fajdek, celui du héros local Bence Halasz, qui a remporté sa troisième médaille de bronze aux Championnats du monde, et celui du champion olympique en titre Wojciech Nowicki — tous des héros que Katzberg a admirés de loin au cours de sa jeune carrière.
« Ce sont des athlètes et des compétiteurs extraordinaires, des vétérans du sport. Ils savent ce qu’ils font. C’est extraordinaire de pouvoir rivaliser avec eux au plus haut niveau », indique Katzberg.
Plus tôt dans la soirée, Mohammed Ahmed a terminé au 6e rang d’une finale relevée au 10 000 m masculin avec un temps de 27:56.43.
De classe mondiale
À ses premiers Championnats du monde, Grace Konrad a établi un record personnel au 400 m féminin, retranchant près de quatre dixièmes de seconde à son record. Elle a franchi la ligne d’arrivée avec un temps de 51,60 secondes, ce qui lui a permis de terminer au 5e rang de sa vague. Sa coéquipière Kyra Constantine a terminé 6e de sa vague avec un temps de 52,28 secondes. Konrad et Constantine n’ont pas réussi à se qualifier pour les demi-finales.
« Je suis très reconnaissante. J’étais vraiment nerveuse en arrivant ici, » explique Konrad. « Je voulais juste essayer de faire une bonne course et j’ai finalement réalisé un record personnel, alors je suis vraiment fière de moi. »
« Je pense que je suis bien meilleure que cela, mais je ne peux pas être trop déçue après l’année que j’ai eue. Non seulement cette année a été difficile sur le plan physique, mais aussi sur le plan mental, » raconte Constantine qui a été forcée de s’entraîner et de prendre part à des compétitions malgré plusieurs blessures cette saison. « Le fait d’être ici, de se relever et d’être debout sur cette ligne, je ne peux pas être trop déçue. »
Khamica Bingham ne s’est pas qualifiée pour la demi-finale du 100 m féminin, terminant 5e de sa vague au 100 m féminin avec un temps de 11,29 secondes.
« Ce fut difficile physiquement pour moi. Je me suis sentie vraiment épuisée pendant la course. Je n’ai pas eu un bon départ. J’ai essayé de revenir de l’arrière, mais je n’ai pas réussi ma meilleure course, » affirme Bingham. « Je dois tirer des leçons de cette expérience et les utiliser pour me motiver à m’améliorer. Je me concentre maintenant sur l’an prochain. »
Au saut en hauteur, Django Lovett a réalisé sa meilleure performance de la saison avec un saut de 2,22 mètres. Le champion canadien, qui a dû composer avec des blessures cette saison, n’a pas réussi à accéder à la finale.
« En arrivant, je ne savais même pas si j’allais pouvoir prendre part à la compétition. Je pense que mentalement, j’étais capable d’y participer. Physiquement, j’ai tenté ma chance, mais je ne crois pas que j’avais une condition physique suffisante, » affirme Lovett.
Au 100 m masculin, Brendon Rodney a terminé 7e de sa demi-finale. Son temps de 10,25 secondes ne lui a pas permis de se qualifier pour la finale qui avait lieu en soirée.
« Je me sentais mieux que je ne le pensais, donc il s’agit simplement d’une de ces journées où vous devez vivre avec le résultat. Ces situations font partie du sport, » indique Rodney. Il se concentre maintenant sur le 200 m et le relais 4x100 m. « La récupération n’est pas la partie la plus difficile. Il s’agit maintenant de rester dans le coup au niveau mental. »
Charles Philibert-Thiboutot a terminé 10e de sa demi-finale du 1500 m masculin. Son temps de 3:37.41 n’a pas été suffisant pour se qualifier pour la finale.
« Le départ a été plus lent que ce que la plupart des gens avaient prévu. Il n’y a pas eu beaucoup de mouvement, mais il y a eu quelques bousculades, » explique Philibert-Thiboutot. « Quand j’ai tenté quelque chose avec un tour à faire à la course, j’ai essayé de ne pas regarder derrière et de foncer. J’ai réussi à rejoindre le peloton de tête, mais à 150 mètres de l’arrivée, je n’avais plus d’essence dans le réservoir. »
